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Drusilla MODJESKA

Invités extérieurs

Drusilla MODJESKA

Née à Londres, Drusilla Modjeska grandit dans le Hampshire, au sud de l’Angleterre. Son père est une personnalité locale très estimée, un juge farouchement opposé à la peine de mort ; sa mère, Pookie, lui inspirera le livre Poppy, qui est l’un de ses plus gros succès. À vingt ans, Drusilla épouse l’anthropologue Nicholas Modjeska avant de partir avec lui en Papouasie Nouvelle-Guinée (PNG). Ses années en PNG vont la marquer durablement et jeter les bases d’un intérêt pour le Pacifique qui reste, encore aujourd’hui, très vivace.
Son roman The Mountain, paru en 2012 et dont la version française Maunten vient de sortir aux éditions Vent des Îles, n’est pas autobiographique, mais s’inspire largement de ces années où elle était étudiante à l’université de Port Moresby, période au cours de laquelle elle a fréquenté la future élite de la Papouasie Nouvelle-Guinée, qui prendra son indépendance vis-à-vis de l’Australie en 1975. En 1971, Drusilla s’installe en Australie, divorce peu après, et poursuit des études supérieures d’histoire à Canberra puis à Sydney où elle passe son doctorat. Son premier livre, Exiles at Home, date de 1981. Elle y rend hommage à une génération remarquable de femmes australiennes qui ont publié entre les deux guerres et dont les ouvrages étaient épuisés. Le succès de ce coup d’essai aura pour conséquence la réédition de certains de ces livres. Viendra ensuite Poppy (1990), qu’elle présente comme une biographie fictionnelle construite autour de sa mère, un genre alors inédit dans lequel se mêlent fiction et éléments biographiques pour décrire l’existence d’une femme « formidablement ordinaire », qui personnifie les contraintes de sa génération et sa capacité à les surmonter. Cet ouvrage a remporté toute une série de prix nationaux et internationaux.

Drusilla connaît à nouveau le succès avec The Orchard (1994), un ouvrage là encore très original qui casse les codes et qui est construit autour d’un conte populaire d’Europe centrale. Stravinsky’s Lunch (1999) explore ensuite le parcours de deux artistes modernes, Grace Cossington Smith et Stella Bowen, à travers le prisme de l’amour et de l’art, en faisant la part belle à tous les dilemmes et contradictions auxquels une femme doit faire face. Au cours de toutes ces années, Drusilla n’est pas retournée en PNG mais elle a maintenu le contact avec ses amis de jeunesse et a lu avec avidité la production post-coloniale des auteurs du Pacifique. En 2004, elle est l’une des toutes premières étrangères à se rendre dans la tribu de Ömie, dans le nord de la Papouasie Nouvelle-Guinée, une toute petite communauté qui est parvenue à maintenir l’art du tapa malgré la pression des missionnaires ; son séjour lui fournira la trame de Maunten, qu’elle décrit comme la réponse passionnée d’une personne qui a partagé les espoirs des années pré-indépendance et qui est effarée de la situation dans laquelle le pays se trouve actuellement.

Drusilla Modjeska sera présente sur toute l’édition 2019 : Koné, Poindimié, Lifou et Nouméa.

Biographie (liste non-exhaustive)

  • Maunten – éditions Au Vent des Îles – 2019
  • The Mountain – éditions Random House 2012
  • Stravinsky’s Lunchéditions Picador 1999
  • Orchard – éditions Picador – 1994
  • Poppy – éditions McPhee Gribble Publishers – 1990
  • Exiles at home – éditions The Book Service UK Editions – 1981

Drusilla MODJESKA interview about THE MOUNTAIN (anglais)