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Le marché du livre

La chaîne du livre

Infographie simplifiée de la chaîne du livre

Le marché du livre implique différents acteurs, depuis les créateur·ice·s (auteur·ice·s, illustrateur·ice·s…) jusqu’aux points de vente.

L’auteur·ice est au cœur de la création de l’œuvre, c’est ellui qui va porter son projet dans les mains de l’éditeur, qui acceptera ou rejettera son manuscrit.

L’éditeur·ice s’occupe de la production et de la diffusion du livre, en gérant sa correction, sa mise en page, son impression et sa promotion. Il effectue également des choix éditoriaux en choisissant (parfois avec un comité de lecture) quel ouvrage sera publié par son entreprise. Dans la plupart des maisons d’édition françaises, ces étapes sont assurées par différentes équipes que l’éditeur coordonne, il est donc aussi manager. Sous sa direction travaillent, entre autres, les maquettistes, les illustrateur·ice·s et les correcteur·ice·s.

L’imprimerie se charge de la production concrète du livre, en tant que produit, et suivant la ou les maquettes établie(s) par la maison d’édition – c’est d’ailleurs elle qui choisira son prestataire.

Les opérations de diffusion et distribution sont souvent liées, et consistent à transmettre le livre fini aux points de vente. La distinction entre ces activité sera développée plus tard.

Les libraires sont chargé·e·s de vendre les ouvrages qu’iels ont en rayon et de conseiller leurs client·e·s. Iel doivent aussi mettre en valeur les ouvrages mis en vente.

Pour finir, les médiateur·ice·s du livre sont les personnes chargées de la diffusion non-marchande du livre (bibliothèques, médiathèques, centres de documentation, associations littéraires…).

Diffusion et distribution

Le SNE définit la diffusion comme « l’ensemble des opérations commerciales et marketing mises en œuvre par les éditeurs dans les différents réseaux de vente » (SNE, Vendre un livre – Diffusion). Plus précisément, elle désigne la diffusion des ouvrages auprès des points de vente. Ceux-ci sont classés selon leur taille (chiffre d’affaires), la qualité des services proposés (opérations autour du lancement d’un livre par exemple) et leur spécialisation. Il existe ainsi les librairies de 1e niveau et les grandes surfaces spécialisées (ou GSS) type Fnac ou Cultura, les librairies de 2nd niveau (taille inférieure en terme de chiffre d’affaires et/ou de la qualité des opérations autour du lancement d’un livre) et de 3e niveau (petits points de vente). Enfin viennent les grandes surfaces non spécialisées de type hypermarchés (Carrefour, Dumbéa Mall…), supermarchés, etc. 

La diffusion peut être prise en charge par la maison d’édition elle-même, voire par plusieurs maisons d’édition s’associant pour créer un même système de diffusion ; ou par des diffuseurs (les maisons d’édition externalisent alors ces opérations, c’est le cas le plus courant, surtout lorsque la maison d’édition concernée dispose de peu de moyens). Les représentants sont chargés de « présenter les nouveautés aux détaillants, d’enregistrer les pré-commandes (notés), les promotions et les réassortiments (réassorts), et de suivre les retours » (SNE, Vendre un livre – Diffusion). Ils doivent pour cela contacter les détaillants, organiser (avec les détaillants) et s’assurer de la bonne marche de la distribution des ouvrages (opérations commerciales et marketing, par exemple).

La distribution désigne quant à elle tout l’aspect logistique de la diffusion, ainsi que « la gestion des flux financiers qui en sont la contrepartie : traitement des commandes et des retours, facturation et recouvrement » (SNE, Vendre un livre – Distribution). Elle est souvent prise en charge par le diffuseur et/ou la maison d’édition elle-même, mais elle peut également être confiée à une entreprise spécialisée. Puisqu’elle inclut la gestion des flux financiers, c’est par cette opération de distribution que les éditeurs reçoivent leurs Indicateurs Clés de Performance (ICP en français ou, plus communément, KPI : Key Indicator Performance) : le distributeur se fait le relai des informations de vente auprès des maisons d’édition, qui doivent ensuite en tenir compte dans leurs stratégies marketing. 

En Nouvelle-Calédonie, il existe deux diffuseurs/distributeurs : Book’In et Hachette.